Comment choisir ses jumelles ?

Comment bien choisir ses jumelles ?

Que vous soyez un amoureux de la nature ou que vous aimiez observer les oiseaux, la lune, les planètes et les galaxies ou même que vous cherchiez un moyen d’observer à distance, vous avez besoin d’une paire de jumelles. Il en existe un nombre incroyable sur le marché avec des caractéristiques techniques qui varient énormément d’une paire à l’autre.

Alors comment s’y retrouver pour être sûr de bien choisir ses jumelles ? Voici quelques pistes pour vous aider à bien choisir vos jumelles.

Les caractéristiques techniques des jumelles

« On ne trouve que ce qu’on cherche, et ne cherche que ce qu’on connait » alors pour pouvoir choisir ses jumelles, on doit connaitre la signification des informations techniques que l’on rencontre sur les fiches produits des jumelles ou monoculaires.

Le grossissement

On trouve toujours des données chiffrées qui accompagnent la description des paires de jumelles : 10×50, 7×50…etc. Essayons de les comprendre.

Prenons l’exemple de 10×50. Le premier chiffre correspond à l’agrandissement. Des paires de 10 x 50 grossissent un objet 10 fois. Donc un objet se situant à 1km, vous le verrez avec vos jumelles comme s’il était à 100 mètres, c’est à dire 10 fois plus prés. Vous me suivez ?

C’est simple ; la distance qui vous sépare de l’objet observé est divisée par le facteur de grossissement à savoir le premier chiffre placé devant le x.

« Dans ce cas je prends le plus gros grossissement ! » me direz-vous. Mais c’est bien là l’erreur que font beaucoup de débutants. Tout d’abord car un grand facteur de grossissement est utile uniquement si ce que vous avez à observer est loin. Sinon vous n’en verrez qu’une partie à travers vos jumelles et il sera difficile de le suivre si l’objet ou l’animal est en mouvement.

Ensuite, plus le grossissement est fort (10x, 12x, 15x) plus l’objet est rapproché, et plus vous ressentez un effet de tremblement. L’image est moins stable.

A l’inverse, plus le grossissement est faible (6x ,7x ,8x) plus on aura, certes un rapprochement plus faible, mais aussi :

  • une image stable et confortable à observer,
  • une bonne luminosité,
  • un grand champ de vision.

Il s’agit donc de faire un compromis entre ce qu’on veut observer et le choix du grossissement de la paire de jumelle.

Le diamètre de l’objectif

Pour le deuxième chiffre après le x, il s’agit du diamètre des objectifs. C’est un élément important pour faire son choix, c’est de lui que dépend la quantité de lumière pénétrante.

Plus ce diamètre est élevé, plus le champ de vision est grand, et donc plus les objets observés sont visibles.

Là aussi il faut faire attention. Avoir des jumelles avec un gros diamètre (50x et plus) signifie qu’elles seront encombrantes et imposantes, en poids ainsi qu’en volume.

Pour un petit diamètre (moins de 50x) l’image sera peu lumineuse, mais les jumelles moins encombrantes. Un compromis s’impose alors entre la nature de l’objet observé et l’encombrement de l’instrument.

La pupille de sortie, PS ou cercle oculaire

On appelle pupille de sortie le point lumineux qu’on voit quand les jumelles ne sont pas collées aux yeux. Elle correspond en fait au diamètre de l’image objectif. On peut la calculer grâce à cette formule : PS=diamètre objectif/grossissement.

Par exemple une jumelle 10 x 50 a une pupille de sortie de 5mm. Il faut noter qu’elle change en fonction de l’âge et de la lumière. Chez l’homme elle varie entre 2 et 7 mm.

Le type de construction

Les fabricants proposent deux types de construction : le prisme en toit et le prisme de Porro.

Les paires avec le prisme en toit reposent sur une technologie plus récente que celle avec le prisme de Porro. Elles sont plus étanches, plus légères et plus compactes. Leur point faible est leur coût élevé.

Les paires avec le prisme de Porro se reconnaissent facilement vu leurs objectifs très écartés. Elles sont solides et donnent des images de bonne luminosité.

L’indice de luminosité

Il permet de calculer la quantité de lumière restituée pendant une utilisation de jour. Il correspond au carré du diamètre du cercle oculaire.

L’indice crépusculaire

C’est l’indicateur clef pour les amateurs de l’astronomie ou pour les personnes chargées de la surveillance de nuit. Il permet de mesurer la luminosité dans un cadre de faible lumière ambiante. Il correspond à la racine carrée du diamètre multipliée par le grossissement.

La largeur du champ couvert

Il correspond à la largeur de l’espace observé à 1 km de distance.

Il est plus facile de repérer et de suivre un objet en mouvement quand cet indice est fort. Plus ce champ est fort, plus le grossissement est faible.

Port de lunettes et utilisation de jumelles

Les porteurs de lunettes n’arrivent généralement pas à positionner leurs yeux correctement sur des jumelles. Heureusement, les modèles les plus récents sont équipés de bonnettes rétractables voire même coulissantes (Twist-up) qui permettent d’approcher les yeux de façon adéquate.

Monoculaires VS binoculaires

Dans le choix d’optiques grossissants, le monoculaire ne doit pas être oublié. Il présente des avantages et des inconvénients par rapport au binoculaire et vice versa.

A titre indicatif :

  • Les monoculaires sont souvent moins chers à caractéristiques égales, légers et compacts.
  • Le transport et le rangement d’un monoculaire est plus facile.
  • La nuit, on utilise un seul œil. On aura donc une seule pupille dilatée, et la seconde conserve son adaptation à l’obscurité.
  • L’inconvénient majeur est l’inconfort ressenti lors d’une utilisation prolongée.
  • Pour les binoculaires, elles offrent un meilleur confort d’utilisation. Sauf que lors d’un usage pendant la nuit les deux yeux perdent leur adaptation à la vision en obscurité.

Les dispositifs de mise au point

Sur la plupart des modèles du commerce, la molette centrale permet de régler la distance interpupillaire. On ferme l’œil droit,et on la tourne jusqu’à obtention d’image nette pour l’œil gauche.

Sinon, il existe également la molette de correction dioptrique (optique droit). On ferme l’œil gauche, et on la fait tourner jusqu’à obtention d’image nette pour l’œil droit.

Et enfin, les paires équipées de l’autofocus ne nécessitent aucun réglage.

Le prix

Pour avoir une paire de jumelles de bonne qualité, il va de soi que le prix fait beaucoup de différence. Dans la grande majorité des cas, plus elles coûtent chères, meilleures elles sont. Les grandes marques offrent la qualité que vous attendez d’elles, en conséquence vous payez un prix assorti.

Mais avant de dépenser une fortune pour un modèle haut de gamme, il est indispensable de vous demander l’utilité que vous en aurez. Avez-vous réellement besoin de jumelles hors de prix pour observer un oiseau dans le jardin les week-ends ensoleillés ? Bien sûr que non. Par contre, si vous êtes chasseur ou amateurs d’astronomie, aucun doute que l’achat d’une bonne paire de jumelles sera un investissement intéressant.

À chaque utilisation il existe des besoins particuliers. Par exemple :

  • L’ornithologie demande des modèles légers, et compacts. Des paires 10×42 sont parfaites.
  • Pour les randonnées : des paires 10×25, légères, étanches et faciles à transporter seront plus pratiques pour la marche
  • Le nautisme et les paires marines doivent impérativement être étanches, avoir un grossissement maximum de 7x et bénéficier si possible d’une courroie de flottaison.
  • L’astronomie nécessite des objectifs avec des diamètres importants : 60mm ou plus.

Les jumelles et monoculaires présents sur le comparateur